Rencontre à Pont-L’Abbé

Vendredi 6 octobre, Pakigangay a renouvelé à Pont-L’abbé une soirée « récit de voyage 2023 aux Philippines  » du Père Armand.

Une cinquantaine de personnes étaient présents à la salle paroissiale pour découvrir l’association .

Jean-François Barbot, président de l’association, a présenté un diaporama situant les Philippines et le diocèse de Maasin. Le Père Armand a ensuite raconté les différentes étapes de son voyage :

– les rencontres des jeunes et de leurs familles.  – les visites avec Chona, l’assistante sociale de l’association, aux familles éloignées et souvent déshéritées . – la distribution de 5 kg de riz, de gâteaux et de chocolat.  – l’école Lib-og : le père Armand et Mario Orais -responsable de l’équipe locale de Pakigangay – ont rencontré les enseignants et les élèves.

Les questions des participants ont révélé beaucoup d’émotions et d’intérêts, particulièrement pour la vie des jeunes que nous aidons et de leurs familles.

La soirée s’est poursuivie autour d’un apéritif, occasion de nouvelles rencontres, et de découvertes des panneaux et objets Philippins rapportés par le Père Armand.

Merci aux Bigoudens pour leur générosité qui fait honneur au nom de Pakigangay : « Solidarité-Partage » et qui permettra de continuer nos actions.

Vie de l’association : Concert conté

le 10/09/22 à 17h à la chapelle Sainte Cécile de Briec

Françoise et René Pétillon avec Les Amis de la Chapelle Sainte Cécile, nous invitent dans ce magnifique édifice dont les vitraux ont été rénovés : Le projet a débuté par le biais du concours  » Le patrimoine pour demain « , organisé par le Pélerin en 2013.

C’est l’artiste Hortense Damiron qui a créé les dessins de trois vitraux et d’un triskel.

L’atelier du maître verrier Bruno Loire, de Chartres, a réalisé les vitraux et leur mise en place .

Les principales couleurs utilisées – le rouge, le jaune et le bleu – varient dans leur intensité selon les différentes heures du jour et la luminosité. Leurs subtiles nuances offrent à nos yeux et notre âme une joyeuse et paisible contemplation.

Venez nous écouter et les admirer !

Religion :

https://www.la-croix.com/Religion/Philippines-catholiques-sopposent-projet-couvre-feu-mineurs-2022-08-09-1201228262

Trois mois tout juste après l’élection, le 9 mai, avec plus de 56 % des voix du président Ferdinand Marcos Jr – fils de l’ancien dictateur Ferdinand Marcos (1917-1989), chassé après vingt ans à la tête de l’État par la révolution populaire de 1986 –, le combat politique continue pour certains catholiques philippins déçus par le résultat des urnes.

Lundi 8 août, le dépôt d’un projet de loi à la Chambre des représentants de l’archipel, visant à imposer un couvre-feu nocturne de 22 heures à 5 heures pour les mineurs, a notamment suscité l’inquiétude du groupe national de jeunes catholiques San Lorenzo Ruiz, œuvrant notamment à promouvoir la vie du premier saint philippin mort en martyr en 1637 et canonisé par Jean-Paul II en 1987.

Dans une déclaration relayée par l’agence de presse UCA News, ce dernier a en effet qualifié le nouveau chantier législatif de « troublant ». « Les Philippines ont non seulement vu, mais déjà vécu, ce qui s’est passé pendant les heures de couvre-feu durant la période de la loi martiale [décrétée en 1972 par Ferdinand Marcos, NDLR]… Celles-ci n’étaient pas fixées pour renforcer la discipline, mais pour masquer l’anonymat des violateurs des droits de l’homme sous le régime Marcos », a ainsi fustigé le groupe.

« Actes illégaux »

« Le régime militaire de neuf ans ordonné par le président de l’époque a déclenché une vague de crimes, et engendré de graves violations des droits de l’homme, avec notamment l’arrestation et la détention arbitraires de dizaines de milliers de personnes, tandis que nombre d’autres étaient torturés, disparaissaient ou étaient tués. La plupart de ces actes illégaux avaient lieu la nuit, lorsqu’il n’y avait pas de témoins… », insistent encore les jeunes.

L’ONG Amnesty International a estimé, dans un rapport dédié, à 50 000 le nombre d’emprisonnements pour les seules premières années de 1972 et 1975, rapporte encore ainsi UCA News. À l’origine du nouveau projet de loi sur le couvre-feu, la députée Bernadette Herrera-Dy (membre du parti BH) fait valoir, quant à elle, que celui-ci pourrait permettre de « freiner » la criminalité – endémique – dans l’archipel de 109 millions d’habitants. Selon un rapport publié en 2021 par la fondation Cameleon Children, près de 70 000 enfants y sont victimes d’abus sexuels chaque année.

Vulnérabilité

« Les enfants de moins de 18 ans sont vulnérables aux abus, à l’exploitation, à la toxicomanie et aux actes criminels, et risquent également de commettre eux-mêmes des délits », a ainsi justifié l’élue le 7 août, précisant par ailleurs que son projet de loi prévoyait des exemptions pour les mineurs accompagnés d’un parent ou tuteur, ou pour ceux qui seraient en mesure de justifier de leur participation à une activité scolaire, religieuse, éducative, sociale ou communautaire officiellement organisée par une école, par les autorités locales ou par des associations civiques.

Si la loi passe, les réfractaires s’exposeraient à être amenés vers le poste de police le plus proche, et leur parent ou tuteur pourrait écoper de peines allant de l’acquittement de travaux d’intérêt généraux à des amendes plus ou moins lourdes. Voire une peine d’emprisonnement maximale de six mois, en cas de récidive de l’enfant. Porte-parole du groupe de San Lorenzo Ruiz, Jose de la Rama remettait encore en cause ce projet auprès d’UCA News : « pourquoi avons-nous besoin d’une autre loi pour réglementer nos actions avec un couvre-feu ? Nous avons déjà suffisamment de  lois pour prévenir les crimes ».

Engagement des évêques

Fin février, en plein cœur de la campagne présidentielle, les évêques philippins avaient exprimé – sans prendre nommément parti pour un candidat – dans une lettre pastorale engagée, la crainte que le pays ne cède à la tentation du « révisionnisme historique » et « au virus des fake news ». Un moyen, en filigrane, de s’ériger contre le risque d’un nouvel autoritarisme incarné par l’accession au pouvoir de Marcos Jr.

« Il a qualifié la période de la loi martiale d’“âge d’or” des Philippines, fustigeait alors auprès de La Croix Jaypee Calleja, avocat et correspondant à Manille d’UCA News. C’est une vision très pauvre de l’histoire, paradoxalement soutenue par beaucoup de jeunes n’ayant pas connu cette époque ».

Remerciements suite à la collecte d’ « urgence – solidarité – typhon »

Chers Amis, chers donateurs,

Vous êtes nombreux à avoir répondu à l’appel en urgence de solidarité au profit des jeunes et des familles que nous aidons à Maasin aux Philippines, suite au Passage du typhon RAI. A ce jour, nous avons reçu 12 290€ qui ont été inégralement reversés. Soyez en chaleureusement remerciés !
Des fonds collectés, transmis à nos correspondants à Maasin, ont permis déjà d’organiser des distributions d’eau et de produits alimentaires en urgence, alors que les ressources locales étaient détruites. La reconstruction des
habitations des familles de nos jeunes va pouvoir se poursuivre. Chona, assistante sociale en charge des jeunes de l’association, nous écrivait le 6 janvier, trois semaines après le passage du typhon dévastateur :

« We try to get immediately the rehabilitation for the children since more than half of them was affected. Almost everyday had rain here and there were no roofs and some of them has no more structure left. Many thanks all of you for thinking of us here and helping for there shelter. »

 » Nous essayons de réhabiliter en urgence l’habitat des enfants puisque plus de la moitié d’entre eux ont été touchés. Presque tous les jours, il a plu ici et il n’y avait pas de toits et certains logements n’avaient plus de structure. Recevez ici les remerciements transmis par la population de Maasin pour tous ces dons et transmettez-les à tous ceux que vous avez sollicités lors de cette opération de solidarité.  »

Un grand merci à vous tous pour vos pensées et pour votre aide protectrice. Bien fraternellement,

Pour le C.A. de Pakigangay : François Barbot

Distribution de matériaux de reconstruction

Les Philippins et leur culture

La première valeur des Philippins, sans aucun doute, est le kapwa (du tagalog), le sentiment d’appartenance, d’unité, de fraternité, valeur essentielle à la construction de la personne et à la stabilité de la société. Le kapwa se réfère à la communauté : il ne faut pas faire les choses seul. Cette aptitude s’est notamment révélée par la vitesse fulgurante à laquelle la population s’est adaptée aux réseaux sociaux : déjà en 2011, 93,9% des Philippins utilisateurs d’internet avaient un compte Facebook, selon un article du Social Times. Le pays occupe la première place des utilisateurs du réseau social.
Cette ferveur démontre un besoin d’appartenance et de reconnaissance, besoin comblé par le recensement de tous ses « amis », à définir comme des personnes avec lesquelles on n’a pas forcément encore créé de liens véritables !

La seconde valeur en importance est le maintien d’une harmonie sociale, motivé par le désir d’être accepté par les autres. Les Philippins essaieront toujours de trouver un consensus afin d’éviter la dispute ou le désaccord.
Selon 1’anthropologiste Leonardo Mercado, l’harmonie est effectivement une valeur essentielle, pas seulement l’harmonie sociale (entre les personnes), mais également avec la nature, la religion.

En outre, de ces deux valeurs principales découlent des valeurs sociales secondaires :

  • l’hospitalité
  • le respect de soi-même et des autres
  • l’appartenance religieuse (majoritairement catholique, mais pas seulement)
  • le besoin d’être entouré.

Ces valeurs impliquent des comportements sociétaux qui diffèrent des nôtres et qu’il est important de saisir afin de mieux communiquer avec les Philippins.

Père Armand Guézingar
Président d’honneur de Pakigangay

Fête de fin d’année scolaire

Aux Philippines, les vacances d’été pour les élèves d’écoles élémentaires, collèges et lycées débutent début avril, pour une période de deux mois, période qui coïncide avec la saison sèche. Le 16 avril dernier, les jeunes du Foyer Saint Joseph, comme tous les enfants aux Philippines, ont fêté la fin de l’année scolaire.
A cette occasion, ils se sont retrouvés au Foyer (les jeunes aidés par le Foyer saint Joseph fréquentent différentes écoles de Maasin), et les meilleurs d’entre eux ont reçu soit un diplôme, soit une médaille, que ce soit dans le domaine scolaire ou au niveau sportif. Félicitations à tous.
Après un repas partagé avec quelques parents, la fête s’est poursuivie en bord de mer, avec chants et danses, animée par le Père Harlem.

Jean-René Blaise
Président de Pakigangay

Le système scolaire à Maasin

La division scolaire de la ville de Maasin fait partie du système public régional géré par le département d’éducation n°VIII situé à Candahug, Palo, pour la province de Leyte. La division de Maasin est la plus petite de la région en termes d’enfants inscrits parmi les 13 divisions que compte la province.
La division scolaire de Maasin est composée de 4 districts. Chaque district est dirigé par un superviseur, et chaque école du district par un directeur ou un professeur principal. L’ensemble des divisions scolaires de Maasin est contrôlé par un responsable du département d’éducation. Afin de mettre en oeuvre les programmes et projets des écoles, des inspecteurs assistent les différents responsables dans la gestion des écoles.

Les classes

Notre division scolaire comprend des classes de l’école maternelle au niveau 12 (équivalent à la classe de terminale en France) suivant un programme mis en place par le département central d’éducation à Manille.

La scolarité se répartit entre la maternelle – 1 année, l’école primaire – 6 années, le « Junior High School » – 4 années (équivalent au collège) et le « Senior High School » – 2 années (équivalent au lycée), soit un total de 13 ans pour une scolarité complète.

Les enfants qui ne peuvent suivre une scolarité normale dans une école doivent s’inscrire à un système d’éducation alternative (ALS) (système d’éducation, qui s’adresse essentiellement aux enfants de niveau primaire et où l’instruction est donnée par les communautés au niveau des quartiers).

Pour l’année scolaire 2016-2017, les inscriptions pour l’ensemble de la division scolaire de Maasin sont de :

  • Ecole élémentaire : 10 547,
  • Junior High School : 4 823,
  • Senior High School : 261,
  • Système d’éducation alternative : 1 775,

soit un total de 17 406 élèves.

Les enseignants

Les écoles ont des enseignants qualifiés et compétents. Avant de pouvoir accéder à une position permanente d’enseignant, ils doivent obtenir un diplôme universitaire en sciences de l’éducation (formation de 4 ans, avec formation en anglais, mathématiques, biologie, histoire et usage des langues Philippines, physique-chimie, …) pour pouvoir enseigner au collège et lycée, ou un diplôme en éducation élémentaire (formation de 4 ans) pour les écoles primaires. La plupart des enseignants ont également une licence d’enseignant (Licensure Exams for Teachers).

Après avoir obtenu un poste, les enseignants suivent une série de stages et séminaires sur le contenu des cours, mais aussi sur la manière d’enseigner et la gestion des classes. Ces enseignants sont continuellement formés afin de mettre en oeuvre les directives reçues des différentes autorités de l’éducation provinciale et nationale. Une majorité de ces enseignants suivent des formations continues afin d’améliorer leurs compétences et considèrent leur métier d’enseignant comme faisant partie de leur évolution personnelle.
Les principales raisons pour lesquelles les étudiants ne peuvent poursuivre leurs études au « College » (équivalent à une formation supérieure en 2 ans après le bac) ou à l’université, sont essentiellement financières compte-tenu de la pauvreté des parents, ou à l’absence de soutien de la part des parents, puis la distance entre le domicile et le lieu d’enseignement choisi. Parfois les élèves quittent le système scolaire dès le lycée, toujours pour des raisons financières, les élèves devant trouver un emploi afin de subvenir aux besoins de la famille.

Mario Orais
Inspecteur d’académie