21/06/2022
Après la présentation de l’Association, la soirée théâtre au profit de Pakigangay a commencé avec une pièce écrite et mise en scène par Marie José El Iman, sur le thème de Laudato Si – prendre soin de notre maison commune.
Intitulée Où va notre terre ? cette création a permis aux Collégiens d’illustrer avec dynamisme par des chorégraphies et chœurs parlés, la dégradation planétaire actuelle et les pistes possibles pour y remédier.
La scène de la machine infernale, évoquant l’engrenage de la surconsommation et du gaspillage, m’a beaucoup touchée ; de même, la scène toute en poésie avec les bulles de savon pour redonner de l’air à la planète.
Nos amis philippins sont très concernés par l’écologie : pollution, déforestation, préservation de la mangrove, augmentation des typhons et de leurs conséquences sur la vie des personnes, leur habitat et l’économie sont des préoccupations réelles, notamment chez les jeunes générations.
Puis les Collégiens ont de nouveau montré leurs talents et leur humour avec la deuxième pièce, adaptée de Cyril Jarousseau. Y a-t-il un citoyen dans la salle ? est une parodie de la Révolution française.
La mise en scène – toujours de Marie-José – a inclus le jeu de La Roue de la Fortune pour départager les femmes influençant le Roi. La convocation des Etats généraux a donné lieu à une véritable course au pouvoir. Pour finir, Marat dans sa baignoire présidait le tribunal pour juger et condamner à mort le Roi.
J’ai particulièrement apprécié la fuite de la famille royale à Varennes, avec la jeune actrice « déjantée » qui jouait Marie-Antoinette, le flegme de Louis XVI, les scènes avec les tricoteuses commentant les évènements de l’époque. Les chorégraphies variées des jeunes accentuaient les anachronismes de cette pièce au rythme très vif.
La deuxième partie de la soirée a changé totalement de tonalité avec Le bruit des os qui craquent, adaptée d’une pièce de Suzanne Lebeau. Elle est inspirée d’histoires vraies d’enfants-soldats en Afrique.
Cinq jeunes Lycéens ont joué avec une extraordinaire sobriété et retenue. C’est ce qui a donné toute l’intensité à l’évocation des scènes de violence ou de solitude dans la fuite de deux enfants-soldats.
La mise en scène, encore une fois magnifique de justesse, proposait un va-et-vient entre les différentes scènes : ou bien, la lecture de témoignages d’enfants-soldats par l’infirmière de la commission de réinsertion, ou bien les scènes évoquant cette dure réalité.
Face à une telle implication des acteurs, on ne sort pas indemne d’une telle soirée !
Grâce à la générosité des familles, environ 250 euros ont été récoltés pour l’Association.
Je veux vraiment remercier Marie-José et tous les jeunes pour leur incroyable talent, chacun à leur mesure, parlant ou juste présents, dansant, riant, criant, pleurant.
Quelle formidable leçon d’espoir et de dynamisme, vous nous avez donnée ! Encore bravo et merci !